Notre Dame des Pins classée parmi les Monuments Historiques en 1907 à été construite au XII° siècle en deux campagnes, à l’emplacement de la villa médiévale « ad pinis ». La nef centrale à trois travées a été édifiée vers 1120, elle est terminée par une abside pentagonale voûtée en cul de four et éclairée par trois baies. Une seconde campagne a édifié deux bas-côtés terminés par des absides semi-circulaires éclairées chacune par une étroite fenêtre. Seul le côté sud, abrité des vents dominants est éclairé par deux fenêtres. Les deux bas- côtés sont couverts d’une voûte en demi berceau qui contrebute la voûte en plein cintre de la nef centrale, procédé couramment employé par l’école de Provence.
La nef est divisée en trois travées par des piliers cruciformes supportant les grands arcs de décharge de l’édifice primitif devenus des arcades par la démolition des murs qu’ils allégeaient. Ces piliers sont couronnés d’impostes en billettes à damiers soutenant les arcs doubleaux. Une corniche souligne la naissance de la voûte. Le portail roman est protégé par un porche contemporain à la fortification de l’église. Le décor de fleurs à quatre pétales qui orne le porche est apparu dans la région au XII° siècle. La fortification par édification d’un parapet défensif au XIV° siècle assurait la défense de l’édifice pendant les troubles de la guerre de cent ans. L’église devait servir de refuge à la communauté qui vivait en périphérie.
L’édifice devait encore posséder sa couverture d’origine constituée de pierres plates posées directement sur les voûtes assurant ainsi leur cohésion. Des vestiges de ces dalles de couverture subsistent encore dans les combles de la toiture actuelle. La toiture de substitution reposant sur les parapets, sa charpente en bois passant ainsi au dessus des voûtes fut réalisée lors de la même campagne projetée en 1852 qui vit la destruction du robuste clocher rectangulaire avec chambre de cloches remplacé par un clocheton.
La façade ouest fut percée par un oculus et flanquée d’une sacristie en appentis. En outre, la partie haute du porche qui était couverte par la toiture fut dérasée sans doute pour éviter la pénétration de l’eau de pluie par le portail. L’intérieur abrite la cloche classée en 1943, elle fut déposée lors de la campagne inachevée de travaux de 1971 qui détruisit le clocheton. Le mobilier classé comporte aussi une cuve baptismale taillée dans un bloc de marbre blanc faisant sans doute partie du mobilier originel, l’intérieur est décoré de stries rappelant l’intérieur d’une coquille, son classement remonte à 1907. La table d’autel primitive classée en 1911 est taillée dans un bloc de marbre blanc bordé d’une moulure de cadre, elle est actuellement fixée contre le mur du bas côté de droite.